Est-il encore besoin de le présenter ? c’est La graine de toujours, qui a toujours été, et sera toujours employée !
Son efficacité vient de son instantanéité auprès de nos poisson, ainsi qu’une très bonne digestibilité qui nous permet d’en user, voire abuser. C’est à lui que l’on doit cette énorme miroir capturée par Marcel Rouvière, (confluence Yonne et Seine, en 1981) et qui a longtemps fait figure de « plus gros poisson de France ». eh oui, quelques petits grains jaunes pour une carpe de 37kg !!
DESCRIPTION ET ORIGINE:
Le maïs nous vient des Amériques, plus précisément du Chili.
Il existe 2 branches principales dans l’espèce maïs : les cornées et les dentées. Les cornées sont riches en amidon et en sucre. Les hybrides à dominante cornée ont la base du grain rouge. Il en existe d’autres variétés que le jaune, le blanc et le rouge par exemple.
CUISSON ET PREPARATION :
Temps de trempage : Le temps habituel de trempage va de 24 à 48 heures. On peut cependant cuire le maïs sans le tremper.
Temps de cuisson : Le temps de cuisson du maïs trempé va de 15 minutes pour un grain ferme à 30 minutes pour un grain éclaté.
Il n’est pas utile qu’il ai trempé avant de le cuire mais cela réduit le temps de cuisson. Inutile aussi de le cuire du moment qu’il soit complètement gonflé pour ne plus représenter de danger pour la carpe. Pour le cuire, on peut également, faire bouillir de l’eau et la verser sur les graines placées dans une glacière.
Il est possible d’ajouter du sucre (vahiné ou autre), de l’arôme et même du colorant après cuisson. On peut également y ajouter de la grenadine, ce qui allie sucre et colorant, et donne au maïs une couleur orangée. Pour info, certains de mes collègues ajoutent de la harissa, avec un résultat constaté !
AMORCAGE :
On peut amorcer avec du maïs partout. En amorçage lourd en rivière et plus faible quantité en lac et en étang. Le principal avantage qui nous concerne directement, plus que la carpe, est son coût relativement modique, pour peu que l’on se le procure dans les endroits spécialisés, et en assez grosses quantités. Par contre, il est peut sélectif et met beaucoup de blanc en activité surtout quand il est cuit très fort et que les grains sont éclatés.
Il peut être utilisé en amorçage massif en rivière (2 X 20 kilos en semaine et 10 kilos par jour). Dans les eaux closes, il vaut mieux ne pas déverser massivement et l’associer à d’autres graines. Spécialement dans ce contexte, il peut être intéressant de se procuruer le même maïs, mais concassé celui-ci, qui par ses petites particules va couvrir une plus grande zone, et également dégager mieux ses effluves si séduisantes pour nos cyprins.
L’amorçage peut se faire à l’aide d’un bait-rocket, à la louche, … Il peut être mélangé à la farine d’amorce pour en faire des boules lancées sur le coup.
S’il est congelé avec son jus dans des récipients (pots à yoghourt, …) avec un fil de fer et conservé pendant la session dans une glacière, il pourra être lancé en même temps que l’appât et constituer un amorçage très précis.
Concernant son eschage, tout est possible, toutes les fantaisies sont permises : de un grain unique jusqu’à six, ou plus, selon la bouchée que vous voulez proposer. Il est également souvent le parfait complice pour des montages tricheurs : une bille+un grain…
REMARQUE :
- Le maïs contient un acide aminé qui le rendrait plus attractif, il s’agit de la lysine.
- Lorsque l’on pousse la cuisson du maïs jusqu’à éclatement du grain, voir même en purée, on obtient un liquide blanchâtre, d’odeur agréable et opaque dans l’eau que l’on pourrait appeler le lait. Ce jus à la réputation de faire venir le poisson blanc de loin et peut être mélangé aux farines d’amorçage.